En passant par La Mauvaise réputation l'autre matin pour poser une affiche pour le café concert du mois de mai, j'ai profité du moment pour épier quelques livres exposés en bibliothèque et je suis tombée sur un livre traitant d'un sujet peu abordé et qui plus est parle d'une pratique abandonnée par nos contemporains : La photographie de personnes récemment décédées, qui vise à poursuivre une coutume déjà employée par les artistes peintres avant l'apparition de la prise de vue photographique à la fin du 19ème siècle.
Il existe très peu d'ouvrages en France touchant le sujet : Post Mortem de Joelle Bolloch est un ouvrage regroupant 66 photographies en couleurs et duotone prisent suite à la mort, souvent des daguerréotypes (procédé photographique souvent utilisé à l'époque car permet d'obtenir une image durable).
Le défunt est mis en représentation tel qu'on voudrait le garder en souvenir afin d en avoir une image avant son sommeil éternel.
Résumé du livre :
Des multiples usages que l'avènement de la photographie a engendrés, celui de la prise de vue post mortem - ou après décès - constitue l'un des plus remarquables. Liée par essence à la perception et à la représentation de la mort dans une société donnée et aux rites funéraires de son époque, a progressivement régressé sans toutefois jamais s'éteindre. Réservée aux monarques, aux puissants ou aux illustres, la confection du "dernier portrait", visant à inscrire pour l'immortaliser le visage du disparu, relève depuis l'antiquité de l'art des peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs.
Dès 1850, la photographie a prolongé et régénéré cette tradition en la rendant accessible au plus grand nombre. On trouvera dans cet ouvrage une sélection rigoureuse de cette iconographie particulière, extraite de l'oeuvre de photographes célèbres ou anonymes, figeant en une troublante éternité des visages inconnus ou fameux .
Extraits
photos début 19éme.
Pour les enfants morts, ne m'en voulez pas, on dit merci à la mortalité infantile ! Vous aussi vous avez pensé à la blague sur les poubelles et les bébés ?!
"L'homme est né lorsque pour la première fois devant un cadavre il a chuchoté pourquoi." Malraux
Dans la succession logique de onze récits au temps déréglé où l'on ne cesse de plonger au miroir et de passer de l'autre côté, mort et vie sont les deux faces d'une même monnaie.
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